Chez les Romains, l'ann�e primitive �tait, suivant les auteurs, de 304 jours r�partis en 10 mois, dont 4 avaient 31 jours et les autres 30. L'ann�e, dite de Romulus, commen�ait avec le mois de mars; les mois qui depuis durent � C�sar les noms de Julius et d'Augustus s'appelaient quintilis et sextilis. Il nous est bien difficile de comprendre une ann�e de dix mois; des explications que l'on a tent�es � ce sujet, la plus vraisemblable est qu'une telle ann�e n'a jamais exist� r�ellement.
Quoi qu'il en soit, c'est Numa, dit-on, qui �tablit l'ann�e de douze mois, ayant au total 355 jours; une p�riode intercalaire �tait n�cessaire pour r�tablir la concordance avec l'ann�e solaire. On imagina un mois intercalaire de 22 ou de 23 jours, qui revenait tous les deux ans et se pla�ait dans le dernier mois de l'ann�e, entre le 23 et le 24 f�vrier. On l'appela mercedonius.
Ce cycle de quatre ann�es surpassait de douze jours le nombre de jours renferm� dans quatre ann�es tropiques. Les d�cemvirs (450 av. J.-C.) imit�rent le calendrier ath�nien et adopt�rent un cycle de huit ann�es, octennium, dans lequel se pla�aient trois mois intercalaires. Les pontifes, charg�s par la loi de M. Acilius Glabrio de d�terminer le nombre de jours de chacun de ces mois, le firent arbitrairement, par n�gligence ou par int�r�t, en sorte que le d�sordre se mit de nouveau dans le compte des mois et des saisons (Cic�ron, De leg., Il, 12; Ad fam., VII, 3 et VIII, 6; Ad att. V, 9 et X, 17; Su�tone, C�sar, 40, etc...). Ainsi, en 168,1er janvier correspondait au 15 octobre.
En 47, Jules C�sar, �tant grand pontife, r�forma d�finitivement le calendrier. Il commen�a par ajouter � cette ann�e, outre le compl�ment r�gulier de 23 jours, deux mois, l'un de 33 et l'autre de 34 jours. Puis l'astronome Sosisth�ne (ou Sosig�ne) d'Alexandrie �tablit une ann�e de 365 jours, les six heures qui compl�tent la r�volution de la Terre autour du Soleil form�rent tous les quatre ans une journ�e que l'on pla�a apr�s le 23 f�vrier, c.-�-d. apr�s le sixi�me jour des Calendes ou Kalendes (sextus K), d'o� son nom de bissextus calendarum et celui de l'ann�e bissextile. L'ann�e de Sosig�ne �tant encore trop courte de onze minutes douze secondes, le calendrier Julien dut encore �tre r�form� : ce fut l'oeuvre de Gr�goire XIII (1582).
L'origine du calendrier Julien : en 532, Dionysius Exiguss, dit Denys le Petit, estima que le Christ �tait n� le 25 d�cembre 753 de la fondation de Rome et fixa le d�but de notre calendrier actuel au 1er janvier 754 de Rome (anno urbi 754) pour concorder avec le d�but d'ann�e du calendrier de l'�poque. Remarque : on estime actuellement qu'il s'est tromp� et que le Christ est n� 4 � 8 ans avant cette date.
L'ann�e julienne commen�ait le 1er janvier, jour ou depuis l'an 153 av. J.-C. les consuls entraient en charge; les mois de janvier, mars, mai, juillet, ao�t, octobre et d�cembre eurent 31 jours, f�vrier 28 ou 29 et les autres 30. Le mois �tait partag� en trois parties-: 1� des calendes aux nones; 2� des nones aux ides; 3� des ides aux calendes. Cette division avait son origine dans l'ancienne ann�e lunaire. Les calendes correspondaient � la nouvelle lune, les nones au premier quartier, les ides � la pleine lune. Dans les mois de 30 jours les nones tombent le 5, les ides le 13; cependant les mois de janvier, ao�t, d�cembre, n'ayant eu 31 jours que depuis la r�forme de Jules C�sar, suivent la r�gle des mois de 30 jours. Une autre division des jours de l'ann�e est celle des march�s ou nondines qui revenaient tous les 9 jours; dans les vieux calendriers les jours sont d�sign�s par les neuf lettres ABCDEFGH, qui se succ�dent par s�ries continues depuis le 1er janvier; ainsi le dernier jour de ce mois �tait marqu� G, le 1er f�vrier H, etc...